Installer des plantes dans son intérieur ne sert pas seulement à décorer : certaines espèces agissent comme de véritables filtres naturels, capables d’absorber des composés organiques volatils, d’améliorer l’humidité et d’adoucir l’ambiance. Cet article passe en revue dix plantes dépolluantes faciles à trouver, avec leurs bénéfices spécifiques, leurs besoins et des conseils pour maximiser leur efficacité sans se compliquer la vie.
Sommaire
En bref
🌿 Top 10 listé : des plantes robustes comme le Pothos, la Sansevieria et l’Aloe vera sont polyvalentes, demandent peu d’entretien et filtrent efficacement plusieurs polluants domestiques.
🛠️ Entretien : la plupart tolèrent l’éclairage indirect et des arrosages espacés — parfait si vous voyagez ou oubliez parfois d’arroser.
📏 Placement : pour de vrais effets, multipliez les individus dans les pièces fréquentées (salon, chambre, bureau) plutôt que d’en mettre une seule plante isolée.
⚠️ Précautions : certaines espèces sont toxiques pour les animaux ou enfants ; vérifiez avant d’installer dans les zones accessibles.
Pourquoi certaines plantes dépolluent l’air ?
On a tendance à imaginer que la plante fait simplement joli. En réalité, plusieurs mécanismes interviennent — absorption foliaire de gaz, assimilation racinaire via le substrat, et action des micro-organismes du sol qui dégradent des molécules. Des études ont montré que certaines espèces réduisent la concentration de composés comme le benzène, le formaldéhyde et le trichloroéthylène. Ce n’est pas une cure miracle : la surface foliaire, le nombre d’individus et la ventilation comptent. Mais, intégrées intelligemment, ces plantes participent à une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air assez performante et surtout esthétique.

Top 10 des plantes dépolluantes
Voici une sélection pragmatique : je privilégie les espèces faciles, efficaces et répandues — celles que vous trouverez en pépinière ou centre de jardinage sans vous ruiner.
1. Pothos (Epipremnum aureum)
Le Pothos est champion toutes catégories pour les débutants : il supporte faible luminosité, oublis d’arrosage et tailles fréquentes. Il absorbe plusieurs COV (composés organiques volatils) et est idéal en suspension ou sur étagères hautes où ses lianes retombent élégamment. Astuce : taillez régulièrement pour stimuler la croissance et multiplier les pieds — quelques boutures suffisent à créer un coin vert vite dense.
2. Sansevieria / Langue de belle-mère (Sansevieria trifasciata)
La Sansevieria est quasiment indestructible. Elle produit de l’oxygène la nuit et tolère des ambiances sèches, ce qui en fait une plante parfaite pour chambre à coucher. Elle filtre notamment le benzène et le formaldéhyde. Attention toutefois : toxicité modérée pour animaux domestiques.

3. Aloe vera
Au-delà du gel bien connu, l’Aloe vera contribue à l’épuration de l’air et nécessite peu d’arrosage. Posez-la sur un rebord lumineux mais sans soleil brûlant. Le gel peut servir localement pour petites brûlures — attention : ingestion toxique pour chiens et chats.
4. Ficus elastica (caoutchouc)
Le Ficus a une belle capacité à absorber certaines particules et polluants. Il aime la lumière indirecte et une humidité modérée. Sa taille permet de créer un point focal dans le salon, et ses grandes feuilles sont efficaces pour capter la poussière.

5. Monstera deliciosa
La Monstera remplit un double rôle : dépollution et décor spectaculaire. Elle absorbe l’air ambiant par ses grandes feuilles perforées, stocke l’humidité et offre un rendu tropical sans excentricité. À préférer dans des pièces bien éclairées.
6. Palmier Areca (Dypsis lutescens)
Le palmier Areca est un humidificateur naturel et filtre certains polluants. Il réclame un pot conséquent et une luminosité suffisante, mais il transforme une pièce en oasis confortable — idéal pour les grands espaces.
7. Chlorophytum comosum (plante araignée)
Facile et prolifique, la plante araignée est souvent citée pour sa capacité à éliminer le monoxyde de carbone et le xylène. Elle tolère des conditions variées et produit des rejets que l’on peut multiplier en boutures.
8. Philodendron
Les Philodendrons sont adaptables et filtrent efficacement plusieurs composés organiques. Leur feuillage dense aide à piéger la poussière. Ils apprécient la lumière indirecte et un arrosage modéré.

9. Fougère de Boston (Nephrolepis exaltata)
Les fougères excellent pour augmenter l’humidité et filtrer certains polluants ; en revanche elles réclament un peu plus d’attention : brumisation régulière et substrat toujours légèrement humide. Elles conviennent bien aux salles de bains éclairées.
10. Areca / Palmier bambou (Chamaedorea seifrizii)
Souvent confondu avec l’Areca traditionnelle, le palmier bambou est apprécié pour sa capacité à purifier l’air et sa croissance contenue ; il supporte des ambiances intérieures classiques et apporte une verticalité élégante.
Comparaison rapide — tableau des forces
Ce tableau synthétise luminosité demandée, facilité d’entretien et polluants ciblés.
Plante | Lumière | Entretien | Polluants ciblés |
---|---|---|---|
Pothos | Faible à indirecte | Très facile | Benzène, formaldéhyde |
Sansevieria | Faible à directe | Très facile | Benzène, formaldéhyde |
Aloe vera | Lumière vive | Facile | Formaldéhyde |
Monstera | Indirection lumineuse | Facile | Particules, poussières |
Fougère de Boston | Indirection fraîche | Modéré | Humidité, particules |
Conseils pratiques pour maximiser l’efficacité
- Multiplier les plantes : plusieurs petits sujets répartis sont plus efficaces qu’un grand isolé.
- Veiller à la santé du substrat : un terreau vivant favorise l’action des micro-organismes qui dégradent certains polluants.
- Éviter l’excès d’engrais : trop d’engrais peut déséquilibrer la microflore du pot et réduire la capacité d’épuration.
- Aérer régulièrement : plants + ventilation = synergie ; la plante ne remplace pas un renouvellement d’air.
- Gérer l’eau : stagnation favorise les maladies racinaires ; préférez des pots percés et un drainage.
Où placer chaque plante ?
Pour optimiser : Pothos et Philodendron dans les pièces de vie, Sansevieria en chambre, Aloe vera sur une fenêtre, fougères dans la salle de bain. Le palmier ou la Monstera prennent de la place mais transforment l’espace et purifient efficacement.
Tableau d’entretien rapide
Plante | Arrosage | Rempotage | Particularité |
---|---|---|---|
Pothos | 1x/10-14 jours | 2-3 ans | Très tolérant |
Sansevieria | 1x/3-6 semaines | 3-4 ans | Supporte sécheresse |
Aloe vera | 1x/2-3 semaines | 2-3 ans | Gel utile |
Fougère de Boston | Brumisation fréquente | 2 ans | Humidité élevée |
Précautions et faune domestique
Certaines de ces plantes sont toxiques pour chiens et chats — Sansevieria, Aloe (ingestion), Ficus — donc si vous avez des animaux curieux, préférez des suspensions hors de portée ou des espèces non toxiques. Pour les enfants, évitez les petits pots accessibles contenant des plantes aux feuilles irritantes.
FAQ
Les plantes dépolluantes suffisent-elles à rendre l’air sain ?
Non. Elles complètent une bonne hygiène d’air mais ne remplacent pas une ventilation efficace ni la réduction des sources de pollution (produits ménagers, peinture, tabac). Leur rôle est d’être un filtre actif et esthétique dans une stratégie globale.
Combien de plantes faut-il pour voir un effet ?
Les études varient, mais une recommandation pratique est d’avoir au moins 2 à 3 plantes par pièce principale. L’effet est cumulatif : plusieurs petites plantes réparties améliorent davantage l’air qu’un grand sujet isolé.
Que faire si mes plantes semblent s’affaiblir ?
Vérifiez les bases : éclairage (trop/faible), arrosage (excès ou manque), drainage et parasites. Un rempotage ou un changement de substrat souvent revitalise des sujets qui dépérissent.
Puis-je utiliser un pot sans trou pour esthétisme ?
Oui, mais préférez un cache-pot avec un pot intérieur percé pour éviter la stagnation d’eau. Sinon, le risque de pourriture racinaire augmente rapidement.